La présidence provisoire de la république n’a ni prérogatives ni pouvoir et les prochaines élections, sous l'actuel gouvernement, seront truquées, estime Beji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes.
Dans une interview au quotidien ‘‘Assabah’’, dans sa livraison du vendredi 30 août, l’ex-Premier ministre et leader de l’opposition, n’y est pas allé par quatre chemins pour dire ce qu’il pense des dirigeants de la «troïka» (au pouvoir), à ses yeux plus intéressés par les sièges et le pouvoir que par l’intérêt national.
Répondant à Adnene Mansar, porte-parole de la présidence, qui a déclaré que le président provisoire Moncef Marzouki ne quittera le palais de Carthage qu’après les élections, Beji Caïd Essesbsi lui a seulement rappelé que ce dernier «n’a ni pouvoir ni prérogatives». Traduire : il n'est pas maître de son sort, mais dépend de la bonne volonté de ses employeurs nahdhaouis.
Interrogé à propos des prochaines élections, le leader de Nida Tounes a déclaré qu’elles n’auront pas lieu à la fin de cette année, comme on l’a annoncé le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh. Selon lui, l’organisation d’élections transparentes et conformes aux normes internationales ne sera possible que vers mars ou avril 2014. Et pas avant.
Si le gouvernement Larayedh pense sérieusement les organiser avant la fin de cette année, elles seraient soit imaginaires soit truquées.
Z. A.