walid bennani 5 10La visite, samedi dernier, d'une délégation d'élus français du Front de gauche au sit-in Errahil au Bardo et le soutien exprimé aux élus dissidents est une «ingérence dans les affaires internes» de la Tunisie.

C’est ce qu’a déclaré, lundi, le vice-président du groupe d'Ennahdha à la Constituante, Walid Bennani, au terme d'une réunion des membres de son groupe, en appelant les députés attachés à l'Assemblée nationale constituante (ANC) à prendre une position contre cette visite au cours d’une séance plénière.

«Il n'est pas permis d'intervenir en faveur d'une partie contre une autre», a dit M. Bennani, feignant d’oublier que les dirigeants français en question étaient des élus et non des responsables gouvernementaux. Et qu’en tant qu’élus de gauche, ils sont tout naturellement solidaires avec les combats de leurs camarades de la gauche tunisienne.

M. Bennani va-t-il demander, par exemple, à des élus de l’AKP, le parti islamiste turc, ou des Frères musulmans d’Egypte, d’être neutres en se rendant en visite en Tunisie?

I. B.