La Troïka, coalition au pouvoir en Tunisie, a «fermé définitivement la porte au dialogue et rejeté catégoriquement l’initiative de l’UGTT», a estimé Taïeb Baccouche.
Le secrétaire général du mouvement Nida Tounes a ajouté, dans une déclaration aux médias, à l'issue de la réunion de la haute instance de l'Union pour la Tunisie (UPT), jeudi, à Tunis, que «cette attitude de refus traduit un manque de volonté (de la part de la Troïka, NDLR) de parvenir à une solution». Le porte-parole du parti Al-Jomhouri, Issam Chebbi, a estimé, pour sa part, que l'UGTT et les autres parrains du dialogue «porteront à la connaissance de l'opinion publique la position des différentes parties et désigneront le responsable du blocage des discussions et de la difficulté à parvenir à une solution». M. Chebbi attribue la responsabilité de l’échec de ces discussions aux partis au pouvoir, à savoir Ennahdha, le Congrès pour la république et Ettakatol. «En ce qui nous concerne, en tant qu'opposition, nous assumerons notre responsabilité de mobilisation de l'opinion publique et maintiendrons notre soutien à l’initiative de l'UGTT parce que nous sommes persuadés qu'elle représente le seul cadre valable pour le règlement de la crise», a ajouté M. Chebbi. Et de préciser : «La solution ne se fera pas aux dépens de la Troïka, mais elle ne sera pas non plus celle de la Troïka», assurant que «la pression sera maintenue» pour amener celle-ci à «infléchir sa position» et à «accepter l’initiative de l’UGTT». Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique et démocratique (PTPD), a indiqué, de son côté, que les parrains du dialogue national avaient reçu une réponse «sévère» de la part de la Troïka qui a valeur de refus de l'initiative de l’UGTT. «Il n’y a aucune disposition à dissoudre le gouvernement provisoire et à passer rapidement au règlement de la crise. Bien au contraire, on parle du retour à l'Assemblée nationale constituante (ANC) et à la loi portant organisation des pouvoirs provisoires, sans compter le maintien du gouvernement avec ses pleines compétences jusqu'à la fin du dialogue», a déploré M. Hammami. I. B. (avec Tap). Illustration: Taïeb Baccouche. |