Plusieurs députés retirés de l'Assemblée nationale constituante (ANC) ont annoncé, samedi, qu'ils entament une grève de la faim, pour protester contre la surdité de la Troïka, coalition tripartite au pouvoir, qui refuse le dialogue.
Par cette action, les députés grévistes de la faim (Rim Mahjoub et Noomane Fehri, du parti Afek Tounes, Abdelaziz Qotti de Nida Tounes et Foued Thameur du Front populaire) veulent témoigner de leur attachement au Sit-in Errahil appelant à la dissolution de l’Assemblée, à la démission du gouvernement provisoire et à la formation d'un gouvernement de salut national composé de compétences apolitiques chargé de gérer les affaires courantes et préparer les prochaines élections. Selon le député dissident Khemaies Ksila, cité par l’agence Tap, cette grève marque l'entrée dans une nouvelle phase de lutte à travers une mobilisation civile et pacifique visant à sensibiliser l'opinion publique à la nécessité de se rassembler pour sauver la Tunisie et pour redresser le processus de transition. M. Ksila a imputé à la Troika l'aggravation de la crise et le blocage du dialogue, l'accusant de refuser l'initiative nationale proposée par quatre organisations nationales sous la férule de l’UGTT, et qui vise à sortir le pays de l'impasse. A l'occasion de la commémoration du 40e jour du décès de Mohamed Brahmi, assassiné par des extrémistes religieux, le 25 juillet dernier, une grande marche organisée par le Front de salut national a réuni, entre la place Bab Saadoun et celle du Bardo, des dizaines de milliers de citoyens. Elle a été suivie par un grand meeting auquel ont pris part, notamment, Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounes, et Hamma Hammami, porte-parole du Parti des Travailleurs, qui conduisent le FSN. I. B. (avec Tap).
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