Le célèbre juriste Kais Saied ne voit aucun intérêt, vu la crise actuelle dans le pays, à l’adoption d’une nouvelle constitution, faite sur mesure pour certaines parties qui cherchant à asseoir leur légitimité.
C’est ce qu’a expliqué ce professeur de droit constitutionnel après avoir rencontré, aujourd’hui, au Palais de Carthage, le président provisoire Moncef Marzouki. Selon M. Saïed, il n’y a aucun intérêt à adopter une nouvelle constitution car, explique-t-il, «dans certains pays arabes, il y a des parties qui cherchent la légitimité et qui profitent de leur position pour instaurer des lois à leur mesure», faisant ainsi allusion aux mouvements islamistes qui accèdent au pouvoir par des élections et cherchent à le garder indéfiniment grâce à des tripatouillage législatifs et des manoeuvres politiques. «Ceci n’est pas la solution qui satisfait ou qui permet de sortir de la crise», affirme M. Saïed, soulignant la nécessité de «rétablir au plus vite les institutions permanentes de l’Etat pour pouvoir dépasser la crise et sortir de la phase transitoire dans les plus brefs délais». M. Saïed a notamment déclaré que plusieurs questions juridiques et politiques ont été abordées avec M. Marzouki en vue de trouver une issue à l’impasse politique actuelle. Z. A. |