Pour un passage de quelques mois à la tête de la présidence de la république, Foued Mebazaa s’est payé une retraite plus que confortable sur le dos du contribuable : depuis son départ du Palais de Carthage, il perçoit 45.000 dinars par mois.
Le problème est que tout cela est resté secret. Et c’est la commission de législation générale au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC) qui a révélé, hier, que Foued Mebazaâ avait émis, avant son départ il y a près de deux ans, un décret présidentiel resté confidentiel, car non publié sur le Journal officiel de la république tunisienne (Jort), où il s’accorde des avantages pour le moins exorbitants. Le décret permet à M. Mebazaa, l’un des symboles de la dictature de Bourguiba et Ben Ali, de percevoir, en plus de sa prime de retraite plus que confortable (30.000 dinars) la bagatelle de 15.000 dinars comme... prime de logement. C’est, pour le moins, honteux et révoltant... Z. A. |