taieb laaguili 9 12Le ministère de l’Intérieur était-il au courant du projet d’assassinat du député de l’opposition Mohamed Brahmi, 11 jours avant que les assassins, un groupe d’extrémistes religieux, ne passent à l’acte?

C’est ce qu’ont révélé aujourd’hui Nizar Senoussi, avocats des familles Belaïd et Brahmi, et Taïeb Laâguili, membre de l’Initiative pour la recherche de la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid (Irva), lors d’une conférence de presse à Tunis.

Selon ces derniers, le ministère de l’Intérieur a bien reçu d’une partie étrangère, le 14 juillet, une alerte relative au projet d’assassinat de Mohamed Brahmi, mais il l’a négligée et n’a pris aucune précaution pour éviter le drame.

Se basant sur un document (une copie de l'alerte), les avocats du «martyr de la république» – il a été tué le 25 juillet, jour de célébration de l’anniversaire de la république – demandent l’ouverture d’une enquête à l’encontre du directeur général de la Sûreté publique, de l’ancien directeur des Services spéciaux, du directeur de l’Unité de la lutte antiterroriste ainsi que tous les responsables n'ayant pas pris au sérieux l'alerte et ont brillé par leur laxisme.

Selon M. Laâguili, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh, avait été mis au courant de l’alerte en question mais n’y a pas réagi lui non plus.

Z. A.

Illustration: Taieb Laâguili.