mustapha ben jaafar 9 13Ce n’est pas un scoop, mais une redondance: Mustapha Ben Jaâfar est «optimiste quant à une réunion des protagonistes politiques autour de la table des discussions avant la fin de la semaine».

Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), qui parlait, jeudi soir, à la chaîne nationale Watania 1, a indiqué avoir décidé la reprise des travaux de l’Assemblée parce qu’il a aperçu les signes avant-coureurs d’une solution de la crise, «les points de convergence étant plus importants que ceux de divergence», a-t-il justifié. Ce qui reste bien entendu, à vérifier et que nous ne tarderons pas à vérifier au cours des prochains jours.

Rappelons que M. Ben Jaâfar avait suspendu les travaux de l’ANC, le 6 août, en pleine crise, après l’assassinat du député de l’opposition Mohamed Brahmi, en annonçant qu’ils ne reprendraient qu’après que les protagonistes politiques aient rejoint la table du dialogue national. Or, comme à son habitude, M. Ben Jaâfar a fait marche-arrière, reprenant les activités de l’ANC, alors que tous les signes indiquent l’impossibilité d’une reprise du dialogue, tant les positions restent tranchées. Cela ne l’a pas empêché de déclarer, hier soir, avec sa langue de bois habituelle que «l’engagement de toutes les parties et les garanties réciproques pourraient aider à mettre fin à la crise». Donc la crise est encore là !

Pour justifier sa volte-face, qui lui a été dictée par ses «employeurs» du parti islamiste Ennahdha (majoritaire à l’Assemblée), M. Ben Jaâfar a indiqué que les séances plénières, qui se tiendront probablement à partir de la semaine prochaine, seront consacrées aux questions à caractère urgent, notamment celles relatives aux affaires sociales et aux conventions ayant un impact positif sur l’économie tunisienne.

Les questions à caractère constitutionnel seront à l’ordre du jour ultérieurement, lorsque les députés de l’opposition, qui boudent l’Assemblée, reprendront leurs sièges sous la coupole du Bardo. Et ce ne sera pas, au rythme où vont les choses, pour demain la veille...

I. B.