«Comment celui qui a été accusé de corruption par ses collègues et qui a fait partie de la liste des 82 magistrats démis de leurs fonctions par le ministre de la Justice, avant d’être récupéré de nouveau, peut-il être nommé procureur général à la cour d’appel de Tunis?», s’est interrogé Lazhar Akremi.

L’avocat du journaliste Zied El-Heni, à l’encontre duquel le juge d’instruction a émis aujourd’hui un mandat de dépôt à la prison de Mornaguia, a ajouté: «Je ne peux pas accuser tout l’appareil judiciaire dans son ensemble, car il y a des juges intègres, indépendants et qui font honneur à leur profession. Mais ce n’est pas le cas de certains autres qui ont été utilisés par l’ancien régime et qui acceptent de servir de nouveau l’actuel régime.»

Me Lazhar Akremi a qualifié l’incarcération de Zied El-Heni, sans même avoir été entendu par le juge d’instruction, ni lui ni ses avocats, de parodie de justice ou de «justice fiction».

«On connaissait la littérature surréaliste, on découvre aujourd’hui en Tunisie la justice surréaliste», a-t-il dit.

I. B.