Le conflit opposant le Maroc et l’Algérie sur la question de l’autonomie du Sahara occidental vient de faire plusieurs «victimes»: des sites internet algériens attaqués par des hackers présumés marocains.


L’information a été relayée par plusieurs médias algériens: des hackers ont piraté des sites Internet algériens, notamment celui de l’ambassade algérienne à Washington et les journaux en ligne “Tout sur l'Algérie (Tsa)” et “Presse-dz.com”.
Les hackers ont-ils voulu se présenter comme des nationalistes marocains soucieux de défendre la marocanité du Sahara occidental, ex-colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, er qui reprochent à l’Algérie son soutien aux  indépendantistes de la République arabe sahraoui démocratique (Rasd)? Ont-ils tenu à signifier leur nationalité en plantant, sur les pages d’accueil des sites piratés, le drapeau du Maroc, sur fond d’une carte géographique englobant le territoire sahraoui avec l’hymne marocain en fond sonore?
On pourrait le penser, sauf qu’avec la toile, on n’est jamais sûrs de rien. Le drapeau et la carte du royaume chérifien ne sont pas une preuve suffisante de l’implication de hackers marocains dans ce forfait, mais c’est un indicateur assez fort de l’ambiance délétère qui règne dans les relations entre les deux pays maghrébins.
Les médias marocains et algériens n’aident pas à apaiser les esprits. Au contraire: caisses de résonnances des pouvoirs en place à Alger et Rabat ou aux prises avec un brusque prurit nationaliste, ils sont la face la plus visible de cette mésentente fraternelle.