nejib gharsalli 9 19Ne partageant plus les principes de l’Alliance démocratique, Mohamed Neji Gharsalli vient de quitter ce parti et semble trouver son bonheur à Ennahdha. Sa navigation entre les partis se poursuit...

Meherzia Laabidi, première vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a annoncé aujourd’hui la démission officielle du député Mohamed Neji Gharsalli de l’Alliance démocratique.

«Il incarne les idées d’Ennahdha et on ne veut plus de lui. D’ailleurs, il n’a été invité ni à notre congrès ni à aucune réunion de notre parti depuis plusieurs mois», a déclaré Mahmoud Baroudi, député de l’Alliance démocratique retiré de l’Assemblée, joint au téléphone par Kapitalis.

Né à Kasserine (centre-ouest de la Tunisie) en 1955, M. Gharsalli a fait une partie de ses études et a obtenu une maitrise en droit politique à Bagdad, en Irak. De retour à Tunis, il a travaillé comme juge au Kef, à Sidi Bouzid et Kasserine, avant de démissionner de sa profession de juge et de s’installer à Kasserine en tant qu’avocat.

Membre de la direction du parti Baath arabe socialiste en Tunisie, il a rejoint le PDP qu'il a représenté à Kasserine. Elu en 2011 sur une liste du PDP, il rejoint l'Alliance démocratique à sa création en 2012, avant de retrouver son bonheur à Ennahdha.

Meherzia Laabidi a annoncé aussi la démission officielle de Jalel Farhat du Mouvement Al Mahabba (ex-Al Âridha) qui vient d’intégrer le parti Liberté et Dignité.

Les deux partis sont des alliés à Ennahdha. La séance plénière de l’ANC est consacrée aujourd’hui à l’audition du ministre de l’Intérieur et celui de la Justice à propos des derniers évènements (document de la CIA alertant sur le projet l’assassinat du député Mohamed Brahmi), pour le premier, et pour le second à propos des moyens d’assurer l’indépendance de la magistrature, dont certaines décisions sont très critiquées par la classe politique et par les acteurs de la société civile.

Z. A.