Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou a accusé certains de ses fonctionnaires d’appartenir à un appareil parallèle roulant pour Slim Chiboub et le clan Trabelsi. Le gendre de l’ex-président n’a pas tardé à lui répondre.
Lotfi Ben Jeddou, qui parlait jeudi, lors de son audition à l’Assemblée nationale constituante (ANC) à propos de l’alerte de la CIA relative à un projet d’assassinat de Mohamed Brahmi, parvenue le 14 juillet, soit 11 jours avant l’assassinat du député de l’opposition, a cherché à noyer le poisson. Ses justifications, laborieuses et oiseuses, n’ont convaincu que les députés de la troïka, la coalition au pouvoir, qui ne cherchaient qu’à l’être. Quelques heures après cette intervention, Slim Chiboub, gendre de l’ancien président Ben Ali, est intervenu dans les médias pour désavouer M. Ben Jeddou. Dans une déclaration sur Shems FM, Slim Chiboub a affirmé n’avoir plus aucun contact avec personne au sein du ministère de l’Intérieur depuis qu’il a quitté le pays pour Abou Dhabi, ajoutant que les allégations de M. Ben Jeddou sont «un mensonge». Selon les syndicats des forces sécuritaires, il existe un appareil sécuritaire parallèle au sein du ministère de l’Intérieur qui reçoit les instructions directement du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir). Z. A.
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