La famille Brahmi a reçu, dimanche soir, une mystérieuse lettre signée par de mystérieux «agents de police intègres», qui reviennent sur de soi-disant «complicités» dans l’assassinat de l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Selon Adnen Brahmi, fils du martyr, la mystérieuse lettre indique que le chef du gouvernent provisoire Ali Larayedh était clairement informé des détails de l’opération et qu’il en aurait même parlé à… Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha! Adnen Brahmi explique, sur sa page Facebook, avoir découvert dimanche, vers 22h, une enveloppe volumineuse posée sur le seuil de la maison familiale. Craignant un colis piégé, il a aussitôt alerté les forces de l’ordre, qui se sont dépêchées sur les lieux et ont ouvert l’enveloppe. Celle-ci contenait une lettre adressée à Adnen Brahmi, signée par de mystérieux «agents de polices intègres» qui voudraient que l’enquête sur l’assassinat avance et que les criminels soient arrêtés et jugés. Manifestation exigeant la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Toujours selon Adnen Brahmi, la lettre lui a été soustraite par les policiers, mais il a eu le temps d’en lire, lui et sa soeur, une partie. Il y est dit que l’arme ayant servi à éliminer Mohamed Brahmi serait actuellement dans les locaux du ministère de l’Intérieur, soigneusement cachée pour faire obstruction à l’enquête. Les auteurs de la lettre indiquent aussi qu’Ali Larayedh se serait entretenu avec Rached Ghannouchi une demi-heure avant l’opération, afin de s'assurer de son bon déroulement. Ces «révélations» sont trop graves pour être prises sans réserves. C’est, peut-être un canular ou une tentative de diversion? Encore est-il que les services de sécurité devraient donner à cette mystérieuse lettre tout l’intérêt qu’elle mérite et la joindre au dossier de l’enquête en cours sur l’assassinat de Mohamed Brahmi. Y. N. M. |