Ajmi Lourimi, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, ne croit pas à la désobéissance civile préconisée par l’opposition pour faire plier Ennahdha et refuse «la dictature de la minorité».
Faut-il en conclure que le parti islamiste au pouvoir refuse le dialogue national et n’est pas prêt à lâchera le pouvoir, quoiqu’il arrive au pays ? C’est, en tout cas, que l’Union générale tunisienne de travail (Ugtt), le quartette parrainant le dialogue national (UGTT, Utica, LTDH, COAT), et les partis de l’opposition ont déjà compris après avoir lu vendredi le communiqué d’Ennahdha. Selon Ajmi Lourimi, qui parlait au cours d’une conférence de presse, lundi matin, à Tunis, le mouvement Ennahdha a fait plusieurs concessions. Il «n’accepte ni l’exclusion ni la domination et refuse qu’une minorité à faible représentativité voire inexistante à l’Assemblée nationale constituante (ANC) puisse imposer ses vues», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que personne dans son parti ne croit que la désobéissance civile puisse avoir les effets escomptés par ceux qui y appellent, par allusion aux partis de l'opposition réunis au sein du Front de salut national (FSN) . Z. A. |