rached ghannouchi 8 15Ajmi Lourimi, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, reconnaît que les jeunes de son parti sont très en colère contre Rached Ghannouchi, président du parti, qui a montré des velléités d’ouverture en direction de l’opposition.

M. Lourimi s’est empressé toutefois d’ajouter que ces jeunes, qui appellent à plus de fermeté face à l’opposition, ne sont pas pour autant des extrémistes.

Interrogé lors d’une conférence de presse de son parti, aujourd’hui, à Tunis, à propos des déclarations de Abdelfattah Mourou, vice-président d’Ennahdha, évoquant des frictions internes au sein du mouvement islamiste au pouvoir et avertissant que les jeunes vont bientôt éjecter Rached Ghannouchi de la présidence du parti, M. Lourimi a admis que les jeunes ne sont pas d’accord avec les concessions faites par M. Ghannouchi au quartet parrainant la dialogue national (UGTT, Utica, LTDH, COAT).

«Il sont certes très en colère (contre Ghannouchi, NSLR), mais ce ne sont pas des extrémistes», a cru devoir préciser M. Lourimi, une colombe en train de se transformer en faucon pour se frayer une place dans la jungle qu’est devenu aujourd’hui le parti Ennahdha.

En admettant l’existence d’une fronde des jeunes au sein d’Ennahdha, partisans d’une ligne plus dure envers l’opposition, Ajmi Lourimi cherche en fait à justifier la non-disposition de son parti à faire des concessions.

En fait, Ennahdha affiche ses vraies fausses divergences, pour mieux masquer son unité organique autour d’une position de fermeté et de refus du dialogue. Avis de tempête... dans la transition tunisienne. 

Qui parle encore d’aile modérée ou démocratique au sein du parti islamique?

Z. A.