Beji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, déplore les ingérences du président provisoire de la république Moncef Marzouki dans les affaires égyptiennes. Et n’écarte pas un remake du scénario égyptien en Tunisie. Vidéo.
Interrogé, jeudi soir, par la chaine égyptienne ONTV à propos des déclarations du président provisoire de la république, Moncef Marzouki, concernant la situation en Egypte après la destitution de Mohamed Morsi et la dissolution du mouvement des Frères musulmans, Beji Caïd Essebsi a déclaré qu’il ne comprend pas «la raison ayant poussé Moncef Marzouki à se mêler des affaires internes de l’Egypte». Dans son intervention, avant-hier, devant l’Assemblée générale des Nations-Unies, à New York, M. Marzouki a demandé la libération de Morsi et de tous «les prisonniers d’opinion» en Egypte, suscitant la colère des autorités égyptiennes, qui n’ont pas apprécié – c’est un euphémisme – cette ingérence du président tunisien dans leurs affaires. M. Caïd Essebsi a expliqué que «cette question est égypto-égyptienne», ajoutant: «Ni la Tunisie ni encore son président, provisoire et sans prérogatives, n’a le droit de s’y mêler». Cherchant cepndant des circonstances atténuantes au président provisoire, M. Caïd Essebsi a ajouté que «M. Marzouki a parlé en son nom personnel, c’est-à-dire en tant qu’ancien défenseur des droits de l’homme, mais il n’est pas raisonnable et il n’a pas le droit d’intervenir en tant que président de la Tunisie dans les affaires internes d’un autre pays, surtout que l’Egypte est face à un défi. Et à mon avis, le peuple égyptien est le mieux placé pour gérer ses problèmes sans l’intervention de quiconque». Selon encore M. Caïd Essebsi, «la Tunisie, sous la présidence de M. Marzouki, passe par une grave crise et le scénario égyptien n’est pas vraiment écarté au cas où les diverses parties ne trouvent pas une solution pour sortir au plus vite de cette crise. Nous sommes cependant encore optimistes. Et on aimerait bien que tout le monde soit sage». Z. A. |