Le ministère des Affaires étrangères des Emirats arabes Unis a rappelé, vendredi, son ambassadeur en Tunisie, Aissa Al-Kattam Al Zaabi, après les déclaration du président Marzouki à propos de l’Egypte.
Dans son discours avant-hier devant l’Assemblée nationale des Nations Unies à New York, le président provisoire de la république Moncef Marzouki a considéré le président déchu Mohamed Morsi comme un détenu politique et appelé les autorités égyptiennes à le libérer. Ces déclarations, qui ont suscité les protestations officielles des autorités égyptiennes, n’ont pas été appréciées par les officiels émiratis. Le ministère des Affaires étrangères des Emirats arabes unis n’a cependant pas fait de lien entre les déclarations de Marzouki et le rappel du chef de sa représentation diplomatique en Tunisie. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Tarak Al Hidan s’est contenté de déclarer que son pays a rappelé à Abou Dhabi son ambassadeur en Tunisie «pour des concertations sur l’évolution de la situation sur le plan régional et les relations entre les deux pays.» Les Emirats, on le sait, ont accueilli avec beaucoup de satisfaction la destitution du président Morsi et la fin du pouvoir des Frères musulmans en Egypte et ils ont accordé une aide financière conséquente au nouveau pouvoir dans ce pays. Ce n’est pas exactement la position officielle de la Tunisie, dirigée par un gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahdha, membre de l’organisation mondiale des Frères musulmans. Si Une majorité de Tunisiens ont accueilli avec satisfaction le changement en Egypte et beaucoup d'entre eux souhaitent un changement similaire dans leur pays, la Tunisie officielle a considéré la destitution du président Morsi comme un coup d’Etat. Et appelé officiellement au rétablissement de la légalité électorale. I. B. |