L'opposition déplore les positions ambiguës du parti islamiste Ennahdha vis-à-vis du dialogue national et de la feuille de route pour sortir le pays de la crise. Et y voit un manque de volonté de s'engager sur la bonne voie.
Le conseil des secrétaires généraux des partis de la coalition d’opposition Union pour la Tunisie (UPT), réuni mardi au siège du journal "Al Mawqef’’, à Tunis, a déploré les positions du mouvement Ennahdha, qualifiées de «floues» et trahissant un «double langage», vis-à-vis de la feuille de route du quartet parrainant les négociations pour le dialogue (UGTT, Utica, LTDH et COAT). De telles positions, manquant de clarté, entravent les efforts visant à faire sortir le pays de la crise, a-t-il estimé. «Face à la situation délicate que traverse le pays, des solutions urgentes doivent être trouvées, loin des intérêts partisans», a indiqué Abderrazek Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique et démocratique (PTPD) et membre dirigeant de l'UPT. «L'UPT a souligné la nécessité pour toutes les parties ayant accepté l'initiative du quartet de mettre en oeuvre sa feuille de route sans perdre davantage de temps dans les négociations», a-t-il ajouté. M. Hammami a, par ailleurs, réitéré l'attachement de l'UPT à l'initiative du quartet, saluant le rôle des organisations nationales parrainant le dialogue et se félicitant de la réussite des mouvements de protestation qui ont éclaté dans différentes régions du pays, en application des décisions de la commission administrative de l'UGTT pour faire pression en vue de la mise en oeuvre la feuille de route du quartet. Le conseil de l'UPT a également examiné plusieurs questions, qui seront au centre du dialogue national, notamment les critères et mécanismes qui seront adoptés pour la composition du prochain gouvernement de compétences indépendantes. M. Hammami a, enfin, appelé les citoyens à participer au mouvement de protestation qui sera organisé, mercredi à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis pour exiger la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ainsi appeler à la démission du gouvernement. I. B. (avec Tap). |