Samir Dilou a répondu, jeudi, sur Mosaïque FM, aux révélations faites hier par Taïeb Laaguili à propos des relations de Abdelhakim Belhaj, présumé chef terroriste libyen, et les dirigeants d’Ennahdha.
Le ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle et membre de Majlis Choura d’Ennahdha a, d’abord, démenti avoir rencontré Abdelkerim Belhaj, affirmant que la photo qui le présente aux côtés de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, et de l’ex-chef du Groupe islamiste combattant libyen (GICL) et actuel président du parti Al Watan, n’est pas falsifiée mais manipulée. La personne désignée comme Abdelkerim Belhaj serait, en vérité, Jamel Saadaoui, dirigeant du parti Al Watan. La réunion n’a pas eu lieu en Libye, comme affirmé par Taïeb Laaguili, mais à Zarzis, au sud de la Tunisie, le 26 août 2011. Elle a été organisée chez un membre d’Ennahdha à Zarzis pour célébrer la fuite de Kadhafi de la caserne de Bab Laazizia, à Tripoli, considérée comme une victoire pour la révolution libyenne. Selon M. Dilou, Abdelhakim Belhaj était, ce soir-là, à la même heure, interviewé par la chaîne Al-Jazira à partir de la Libye. M. Dilou a ajouté que Abdelhakim Belhaj est un symbole de la révolution libyenne et fait partie du pouvoir libyen post-révolution. «S’il revient en Tunisie, je le rencontrerais volontiers», a-t-il lancé, en s’empressant d’ajouter, «sauf si ses détracteurs parviennent à prouver qu’il a aidé des jihadistes tunisiens à aller en Syrie ou qu’il a préparé des attentats en Tunisie». I. B. |