Le dialogue national, qui devait démarrer samedi matin à 9 heures au palais des congrès de Tunis, tarde encore à s’ouvrir. Et pour cause : Ennahdha a refusé, comme attendu, d’en signer la feuille de route.
Les partis de l’opposition ont exigé, avant de commencer le dialogue avec la troïka, la coalition au pouvoir dominée par Ennahdha, que le parti islamiste, qui affirme avoir accepté l’initiative du quartet parrainant ce dialogue (UGTT, Utica, LTDH et COAT), en signe la feuille de route pour démontrer sa bonne foi. Mais comme les dirigeants d’Ennahdha sont de mauvaise foi et qu’ils viennent au soi-disant dialogue national pour le faire éterniser, pour gagner du temps et pour continuer à mettre ses hommes à la tête des différents appareils de l’Etat, le parti islamiste a refusé, d’emblée, de signer la feuille de route, comme les autres parties qui y prennent part. Le Palais des Congrès attend que les protagonistes de mettent d'accord pour commencer. De mauvais augure... En réalité, et par-delà les déclarations lénifiantes destinées à l’exploitation médiatique, Ennahdha refuse de lâcher le pouvoir, alors que le premier point de l’initiative du quartet stipule la démission du gouvernement Ali Larayedh et la mise en place d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes. I. B. |