Abdelhakim Belhaj, Commandant militaire de Tripoli, nie avoir des liens avec Ansar Charia ou l’intention de commettre des actes terroristes en Tunisie. Et charge un avocat pour poursuivre en justice Taïeb Laâguili, membre de l’IRVA.
Dans une interview diffusée vendredi soir sur TNN, chaine de télévision proche d’Ennahdha, le Libyen, qui a combattu aux côtés de Abou Moussab Al-Zarqaoui, le responsable d'Al-Qaida à Bagdad, a nié en bloc toutes les accusations portées contre lui par Taïeb Laaguili, membre de l'Instance pour la recherche de la vérité sur les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi (IRVA). Ce dernier avait souligné, dans une conférence de presse, des relations troubles entre l'émir du Groupe islamique combattant libyen (GICL) devenu commandant de la guerre civile libyenne de 2011, le groupe terroriste tunisien Ansar Charia et le parti islamiste Ennahdha, en se basant sur des documents officiels du ministère tunisien de l’Intérieur. Abdelhakim Belhaj a déclaré que ces accusations sont mensongères, ajoutant que les documents fuités sont falsifiés – ce que le ministère de l’Intérieur s’est gardé jusque-là d’affirmer – et que ceci ne peut qu’écorner l’image de l’appareil sécuritaire tunisien. Il a ajouté que les déclarations de M. Laaguili visent à déstabiliser le pays et à l’empêcher d’avancer. Abdelhakim Belhaj a aussi affirmé n’avoir jamais rencontré Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef d’Ansar Charia, ajoutant qu’il a des divergences doctrinaires avec le chef terroriste tunisien. Ces affirmations sont cependant contredites par de nombreuses sources, sécuritaires et médiatiques, qui affirment l’existence de plans pour provoquer une guérilla jihadiste en Tunisie, du genre que le Libyen a connu en Afghanistan et en Irak, et qu’il mène aujourd’hui dans son propre pays. Z. A. |