mouldi riahi 10 5Après avoir accepté la signature de la feuille de route avant d’entamer, samedi, le dialogue national parrainé par le quartet d’organisations nationales (UGTT, Utica, LTDH, Ordre des avocats), Ettakatol est revenu aujourd’hui sur sa décision.

C’est ce qui ressort des déclarations du député Mouldi Riahi, samedi, sur les ondes de Shems FM.

Selon ce député soi-disant social-démocrate, et dont les positions épousent toujours celles d’Ennahdha, Ettakatol a certes accepté le dialogue national et le principe de la signature de la feuille de route, mais celle-ci «ne saura être signée aujourd’hui».

Mouldi Riahi a ajouté que la troïka, la coalition au pouvoir, a été surprise aujourd’hui par cette feuille de route «qui ne contenait pas auparavant cette condition, exigée par Taïeb Baccouche, représentant du Front du salut national».

Ce qui est, on le sait, un mensonge absolu, car cela fait une semaine que les dirigeants de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) et de l’opposition soulignaient la nécessité de signer la feuille de route par toutes les parties avant le démarrage du dialogue.

Des dirigeants de l’Ugtt ont même affirmé que la troïka a accepté, vendredi soir, de signer la feuille de route avant le début du dialogue et ne comprennent pas sa volte-face de samedi matin, qui ressemble à une manoeuvre de diversion et n’incite guère à l’optimisme.

A quoi joue aujourd’hui le parti de Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC)?

Selon des bruits de couloir, le ministre des Finances Elyes Fakhfakh et son homologue des Affaires sociales Khalil Zaouia, tous deux dirigeants d'Ettakatol, refusent catégoriquement le principe de la démission du gouvernement, premier point de l’initiative du quartet.

Z. A.