attaque ugtt 10 8Alors qu’Ennahdha participe au dialogue national parrainé par l’UGGT, les Ligues de protection de la révolution (LPR), ses milices officieuses, menacent d’attaquer les sièges de la centrale syndicale. C’est tout dire...

Des membres de la Ligue de la protection de la révolution (LPR) rodaient, hier soir, autour du siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) de l’Ariana, au nord de Tunis, indique la centrale syndicale sur sa page Facebook officielle.

Cette menace est prise au sérieux par les syndicats, qui se rappellent encore de l’attaque du siège de l’organisation, rue Mohamed Ami, au centre-ville de Tunis, le 4 décembre 2012, ainsi que des violences qui leur ont été infligées, ce jour-là, par une horde de barbus à la solde du parti islamiste Ennahdha, alors qu’ils s’apprêtaient à célébrer l’anniversaire de l’assassinat du fondateur de l’UGTT Farhat Hached.

«Des milices payées par Ennahdha» et sous la conduite d’un certain Ezzerîi, ont tenté, lundi soir, d’attaquer le siège de l’Union régionale de l’Ariana, ont indiqué des responsables syndicaux dans la région. Parmi eux, se trouvaient des têtes familières, et qui ont été vite reconnues, pour avoir participé à l’assaut, déjà évoqué, contre le siège de l’UGTT à Tunis.

D’autres appartiennent, selon la même source, à un groupe de syndicalistes se présentant sous l’appellation du Front de la réforme syndicale, et qui sont en réalité des militants d’Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, cherchant à provoquer des scissions au sein de l'organisation syndicale.

L’UGTT affirme disposer de toutes les preuves pour justifier ces accusations et appelle ses membres à protéger le siège régional de l’Ariana, cible de la menace.

Les LPR, qui attaquent exclusivement les meetings et les rassemblements de l’opposition, n’ont jamais ménagé leur soutien inconditionnel au parti Ennahdha.

Y. N. M.