Des militants de l’immigration tunisienne en France appellent ci-dessous à la solidarité avec Taieb Laaguili, membre de l’Initiative pour la recherche de la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (IRVA).
Notre ami Taïeb Laaguili fait l’objet d’une campagne féroce de dénigrement cherchant à jeter le discrédit sur les révélations qu’il a faites lors des dernières conférences de presse. Les attaques ad hominem et la «colère» médiatisée cachent mal le grand embarras, voire la panique dans les rangs du parti au pouvoir mis directement en cause par Taïeb Laaguili et Me Nizar Snoussi(1). Malgré le branle-bas islamiste sur les ondes et les réseaux sociaux, deux vérités sont désormais établies : • L’enquête policière et judiciaire sur les assassinats politiques, qui piétine depuis des mois, a bien été entravée. Le rôle des autorités et de la Justice a bien été marqué par de graves manquements. • La connivence de parties libyennes dans les actes de violence, voire des actes criminels, est avérée. Ce qui est scandaleux ce ne sont pas les révélations de Taïeb Laaguili, étayées par des documents des services du ministère de l’Intérieur, mais les efforts du ministre des Droits de l’homme pour redorer le blason d’un personnage suspect. A travers Taïeb Laaguili, ces attaques visent l’IRVA ainsi que les journalistes d’investigation et tous les démocrates qui cherchent à établir la vérité et à en informer l’opinion. Ce qui est en cause ce n’est pas le rôle éminemment démocratique joué par l’IRVA et les autres enquêteurs mais bien l’incurie, voire la volonté d’occulter certaines vérités. Est-il besoin de rappeler que si les autorités avaient assumé leur rôle ni l’IRVA, ni les avocats, ni les journalistes exigeants ne seraient intervenus pour contribuer à la recherche de cette vérité. Nous tenons : • à exprimer toute notre solidarité avec Taïeb Laaguili et à saluer son courage ainsi que celui des militant(e)s de l’IRVA ; • à dénoncer les attaques scandaleuses qui les visent et qui constituent à nos yeux un mauvais coup, encore un, porté au processus démocratique dans le pays. A l’heure où le dialogue national – dont nous souhaitons de tout cœur la réussite – semble enfin s’engager, nous tenons à rappeler que tout compromis politique, quel qu’il soit, ne saurait se faire aux dépens de la vérité. 1- Porte-parole du Comité de défense de Chokri Belaïd. Premiers signataires de l’Appel : Mohieddine Cherbib, militant des droits Humains (CRLDHT); Hichem Abdessamad, Militant associatif (VIFH); Mohsen Dridi, militant associatif (FTCR); Adel Ltifi (historien, écrivain, journaliste); Houcine Bardi, avocat au barreau de Paris (VJFH); Hafedh Affes, militant associatif (SG-FTCR); Tarek Benhiba, militant associatif (président FTCR); Mrad Gadhoumi, militant associatif (Ass. Filigrane); Abderrazek Bouazizi, militant associatif; Khaled Abichou; militant associatif, Tarek Toukabri, militant associatif (ADTF); Mohamed Hamrouni, militant associatif; Mohamed Bensaid, militant associatif (FTCR); Ali Ben Ameur, universitaire et militant associatif; Mehdi Jendoubi, citoyen tunisien; Khaled Hamida, médecin et militant des droits de l'homme; Najoua Kharrat, militante associative (ATNF-Lille); Nacer Jelloul, militant associatif (VJFH); Noureddine Baaboura, militant associatif; Kamel Ghali, écrivain poète; Habib Ouarda, libraire; Cherif Ferjani, professeur des Universités, Lyon; Adnane Benyoussef, SG Al-Joumhouri France Nord; Adel Thabet, coordinateur du Front Populaire-Île de France; Jelloul Ben Hamida, militant politique et associatif; Mohamed Lakhdar Ellala, président de l'ATF; Mourad Allel, responsable associatif; Fathia Chaari, militante féministe; Samia Ammar, militante féministe, Jalel Matri, militant associatif (ATTS-Genève), Mohamed Benhinda, militant politique et associatif (ATTS-Genève); Mohamed Bhar, responsable associatif (musicien); Najet Mhamdi Mizouni, universitaire; Fethi Tlili (président de l'UTIT); Hédi Jilani, militant politique (Nida Tounes); Houda Zekri, militante associative; Mohamed Damak, militant politique; Sarra Ben Miloud Abichou, enseignante, militante pour les droits de l'Homme; Mouldi Sabri, avocat au barreau de Marseille; Chedly Zaidi, militant politique (PPDU-FP); Mohamed Smida membre de la Coordination El Massar-France; Hajer Bouden, traductrice, artiste lyrique; Nacer Chaabane, chercheur au CNRS; Moncef Guedouar, militant associatif (FTCR); Sophie Bessis, universitaire; Souhayr Belhassen, présidente d'honneur FIDH; Chedly Elloumi, militant associatif; Jemil Belhadjali, psychiatre (Lyon); Hedi Chenchabi, militant associatif; Nacer El Fahem membre de la coordination Al-Massar France; Ramzi Oueslati, militant associatif (ACDR); Raoudha Faouel militante associative; Aïda EL AMRI médecin, militante associative (Tunisie Culture et Solidarité). |