chokri hamada 10 9Le Syndicat des forces de sûreté intérieure (SFSI) s’oppose aux récentes nominations effectuées au ministère de l’Intérieur sur la base de l’allégeance politique.

Intervenant, mercredi, sur Shems FM, Chokri Hamada, le porte-parole du SFSI, a précisé que c’est le chef du gouvernement Ali Larayedh en personne qui a décidé de nommer des personnes dans des postes de responsabilité au sein du ministère de l’Intérieur selon le seul critère de l’allégeance politique (traduire: au parti islamiste Ennahdha, au pouvoir), «la compétence et l’expérience n’ayant pas été prises en considération».

«De cette manière, l’institution sécuritaire risque de ne jamais être neutre ou indépendante, et c’est là où résident tous les dangers», a déploré M. Hamada, qui a appelé le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou à démissionner, étant incapable de veiller à l’indépendance de l’institution dont il a la charge.

Interrogé à propos de la nomination de Samir Tarhouni à la direction de la formation au ministère de l’Intérieur, Chokri Hamada a déclaré qu’il en était navré, ajoutant que le SFSI s’oppose à cette nomination.

M. Tarhouni, qui était jusque-là le n°1 de la Brigade antiterroriste (BAT), «est un homme de terrain et devrait rester là où il était pour mieux servir son pays», a estimé M. Hamada, qui a fait remarquer que les cadres impliqués dans le système répressif de l'ancien régime sont aujourd'hui à la tête des différentes directions du ministère de l'Intérieur. 

Z. A.