Le Président Zine El Abidine Ben Ali, qui participe, à partir d’aujourd’hui, au sommet Afrique-Europe, à Tripoli, en Libye, a indiqué des pistes pour accélérer le développement économique et technologique de l’Afrique.  


Dans sa présentation, hier après-midi, au nom du continent africain, du volet relatif à «l’intégration, l’infrastructure, les sciences, la technologie, les technologies de la communication et le secteur privé», domaines névralgiques s’il en est, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité «d’instaurer un partenariat solidaire à même de passer du stade des activités traditionnelles limitées à la sous-traitance à celui des activités à haute valeur ajoutée».
Dans ce cadre, le Chef de l’Etat a fait les propositions suivantes :
- la mise en place d’un forum Afrique-Europe groupant les ministres de l’économie, des finances et de la coopération des deux parties, dans le but d’étudier les moyens de dynamiser la stratégie de partenariat entre elles et d’assurer le suivi de ses développements ;
- la conjugaison des efforts régionaux et bilatéraux pour harmoniser les politiques et les réglementations relatives à la navigation aérienne et également garantir la sécurité de la navigation maritime autour du continent africain, notamment dans la zone de la Corne de l’Afrique et entre les deux continents ;
- le développement de la coopération entre l’Afrique et l’Europe dans le domaine des nouvelles technologies et accroître leur potentiel scientifique et cognitif en vue de les utiliser au service de leurs objectifs de développement et d’en parfaire les applications dans les domaines des services et des activités industrielles, à travers l’interconnexion, de part et d’autre, des universités et des centres de recherche ;
- la création de «centres de recherche sectoriels régionaux» dans le continent africain qui prendraient en compte les spécificités des pays de chaque ensemble régional et qui seraient fondés sur le principe du partenariat avec les centres de recherche européens ;
- la création d’un centre d’excellence afro-européen pour promouvoir les qualifications, soutenir les programmes de formation et de perfectionnement dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication et présenter les meilleures expériences et les projets les plus porteurs en la matière ;
- la création d’un «centre d’expertise en logiciels libres» afin d’en développer l’utilisation dans les pays africains dans les divers domaines ;
- la création de réseaux afro-européens pour l’interconnexion des diverses structures et organisations de jeunesse locales, régionales et internationales et toutes les composantes de la société civile, dans le but d’instituer des espaces dédiés à la promotion des initiatives ainsi qu’à l’échange des expériences réussies et des projets d’excellence propres à favoriser l’adhésion des jeunes à la société du savoir ;
- la création d’un forum euro-africain des technologies de l’information et de la communication groupant les ministres en charge de ce secteur dans les deux continents, avec la participation des partenaires du secteur privé et de la société civile.
«Le temps est venu d’instaurer un partenariat solidaire à même de passer du stade des activités traditionnelles limitées à la sous-traitance à celui des activités à haute valeur ajoutée», a aussi souligné le Président Ben Ali.
Kapitalis, avec Tap.