La France a accepté l’autonomie interne puis l’indépendance de la Tunisie, le 20 mars 1956, mais elle a gardé son contrôle sur Bizerte, où se trouve l’une de ses importantes bases militaires en Méditerranée. Le refus de la France de quitter cette base, à la demande du président Habib Bourguiba, provoque une crise. Un blocus par les Tunisiens entraîne une intervention en force des Français, qui sera suivie d’un cessez-le-feu, le 23 juillet 1961.

Bizerte bombardé par l'aviation française en 1961.

Les combats ont fait, officiellement, 1.300 morts du côté tunisien et 24 du côté français.

Bizerte sera finalement évacuée par la France le 15 octobre 1963.

Moncef Marzouki, président provisoire de la république, Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et Ali Larayedh, chef du gouvernement provisoire, se rendent, exceptionnellement, aujourd’hui, lundi 14 octobre, à Bizerte, pour la célébration officielle de la fête de l’Evacuation.

Plusieurs manifestations culturelles ont eu lieu à cette occasion, notamment à la maison de la culture Cheikh Driss de Bizerte avec tout un programme autour de la «Bataille de l’évacuation… Notre Mémoire» (titre de la manifestation qui s’est tenue du 8 au 13 octobre).

Les festivités ont été marquées par des projections de films et documentaires, expositions, débats avec notamment le militant Ali Ben Salem, un acteur de la bataille de Bizerte et ancien prisonnier politique sous Bourguiba et Ben Ali, et l’universitaire Lazhar Mejri, le spectacle de la Hadhra de Bizerte, un concert de malouf, etc.

Z. A.

Illustration: mémorial des martyrs à Bizerte.