front salut national 10 3Le Front du salut national (FSN) appelle les Tunisiens à manifester, le mercredi 23 octobre, à Tunis et dans les régions. Pour appeler à la démission du gouvernement Larayedh et à l'application de la feuille du route du dialogue national.

Le 23 octobre coïcide avec le 2e anniversaire des premières élections post-révolution en Tunisie. Cette date symbolise, aux yeux de l'opposition, la fin de la légitimité électorale dont se prévalent Ennahdha et ses alliés, légitimité limitée à un mandat d'une année et qui s'est achevée, légalement, le 23 octobre 2012.      

Réunis, aujourd’hui à Tunis, les membres du Haut comité politique du Front du salut national (FSN) ont déploré le manque de sérieux de certains partis, qui font perdre beaucoup de temps au pays, ainsi que des déclarations de leurs leaders, qui semblent ne pas prendre au sérieux le dialogue national parrainé par le quartet d’organisations nationales (UGTT, Utica, Ordre des avocats, LTDH).

Dans son communiqué rendu public aujourd’hui, le FSN ajoute que le gouvernement poursuit les nominations de personnes proches d’Ennahdha à la tête des administrations publiques, de manière à garantir la falsification des prochaines élections au bénéfice du parti islamiste au pouvoir.

Le FSN fixe, par ailleurs, une date limite pour le démarrage effectif du dialogue national, fixée au 19 octobre courant, sinon il serait «contraint» de réviser sa position au sujet de ce dialogue.

Le FSN regroupe les principales coalitions de l’opposition (Union pour la Tunisie et Front populaire), ainsi que des acteurs de la société civile. Il s’est constitué en août dernier, à la suite de l’assassinat du député Mohamed Brahmi, et s’est donné pour mission d’oeuvrer pour la chute de l’actuel gouvernement et son remplacement par un gouvernement de compétences nationales indépendantes.

Z. A.