maherzia labidi 19La vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante (ANC), qui a participé, lundi, à Bruxelles, en Belgique, à «un échange de vues sur le rôle des femmes durant la période qui a suivi le Printemps arabe», n’a pas ameuté les foules.

La réunion, organisée par la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement Européen, s’est tenu lundi après-midi, au siège du Parlement, était assez banale. Une seule eurodéputée était présente du début à la fin : Malika Ben Arab-Attou. Deux ou trois autres sont simplement restés quelques minutes avant d’aller vaquer à leurs occupations.

Le débat, un peu plat, a surtout donné l'occasion à l'invitée de parler de ce qui se passe en Tunisie sans trop s’aventurer analyser la situation sécuritaire et politique. Elle a parlé aussi des commissions mises en place dans le cadre du dialogue national pour s’en féliciter.

Pas un mot, en revanche, sur les raisons du retard enregistré dans le démarrage de ce dialogue, qui aurait dû commencer jeudi, n’eut été le manque de volonté d’Ennahdha, le parti de Mme Labidi, qui multiplient les manoeuvres dilatoires.

Seul moment intéressant, lorsque Mme Ben Arab a évoqué les Ligues de protection de la révolution (LPR), ces milices violentes au service d’Ennahdha, pour marquer les craintes que celles-ci suscitent chez les Tunisiens. La réponse, on l’imagine, a été des plus convenues.

Bref, le passage de Mme Labidi à Bruxelles n'a pas laissé un souvenir impérissable. 

(Correspondance spéciale).