Ne pouvant plus compter sur Ettakatol et le Congrès pour la république (CpR), très affaiblis, pour gagner les prochaines élections, Ennahdha est en train de chercher d’autres alliés, même parmi les petites formations.
C’est ce qu’a déclaré Samir Ettaïeb, porte parole d’Al Massar, dans une interview au quotidien français ‘‘L'Humanité’’, dans sa livraison du mercredi 16 octobre. Selon le député d’Al Massar, analysant la perte de confiance d’une majorité de Tunisiens dans les islamistes, «il n’y a pas deux Tunisie, mais deux projets pour la Tunisie. Les gens ont été trompés par Ennahdha, qui a voulu entretenir les divisions pour se hisser et se maintenir au pouvoir. Aujourd’hui, il y a une prise de conscience. D’où l’échec politique des islamistes». Selon M. Ettaïeb, pour Ennahdha, aujourd’hui, c’est la «déconfiture totale». Car poursuit-il, «les sociaux-démocrates d’Ettakatol et le CpR du président Marzouki sont affaiblis au point que les islamistes recherchent de nouvelles alliances avec de petites formations politiques». Samir Ettaïeb a précisé, par ailleurs, que quelques aspects «des crises tunisienne et égyptienne sont comparables: corruption, crise économique, chômage. Mais il n’y a pas en Tunisie de lutte entre l’institution militaire et les forces politiques. En Tunisie, le mouvement islamiste Ennahdha n’a pas l’influence et les moyens des Frères musulmans égyptiens». Selon M. Ettaïeb, l’opposition est complètement en prise avec «le réel, celui de la crise économique, de la crise de l’Etat», alors qu’Ennahdha tente d’imposer à la société son «hégémonie». Samir Ettaïeb et ses camardes d’Al Massar, les députées Nadia Chaâbane et Karima Souid, présideront un meeting, dimanche 20 octobre, à partir de 15H00, à la Bourse du Travail de Saint Denis (93). Les 3 députés parleront à leurs partisans du bilan et perspectives de la Tunisie. Z. A. |