caid essebsi nida tounes 27Selon le baromètre politique Sigma d’octobre 2013, en cas d’élections législatives, c’est Nida Tounes, de l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, qui vendrait en tête avec 42,5% des suffrages, suivi d’assez loin par le parti islamiste Ennahdha avec 31,2%.

Très loin de ces deux partis, qui marquent une forte polarisation de la vie politique en Tunisie (laïques contre islamistes, modernistes contre conservateurs), on retrouve le Front populaire (gauche radicale), dans une solide 3e position avec 11,9% des suffrages, suivi du Congrès pour la république (CpR), parti du président provisoire de la république Moncef Marzouki, 4e avec 2,9%, Hizb Ettahrir (islamiste) 5e avec 2,7%, Ettakatol, parti de centre-gauche du président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, 6e avec 2,5%, le Courant Al-Mahaba (conservateur) 7e avec 1,9%, le Parti Républicain (Al-Jomhouri), parti de centre-gauche de Ahmed Néjib Chebbi, 8e avec 1,5%, Wafa (conservateur) 9e avec 0,6%, Al-Moubadara, parti libéral de l’ex-ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, 10e avec 0,6%, et autres 1,7%.

Le total des voix non exprimées reste, cependant, très élevé : 49,6% des personnes interrogées. Un Tunisien sur deux reste donc indécis ou ne se retrouve pas dans l’offre politique actuelle.

Cette masse d’électeurs récalcitrants est un indicateur de l’impopularité de la classe politique actuelle, toutes tendances confondues. Elle constitue également un potentiel électoral important dont les partis en place seraient bien inspirés d’identifier le profil et les attentes en vue d’aller le chercher.

I. B.