Ennahdha hésite de lâcher le pouvoir, ne quittera le gouvernement qu’après la rédaction de la constitution et cherche à avoir des garanties pour ne pas revivre le scénario des islamistes en Egypte.
C’est ce qu’a expliqué, lundi 21 octobre, sur Shems FM, Slaheddine Jourchi. Si le parti islamiste Ennahdha, qui conduit la coalition au pouvoir en Tunisie, hésite à se lancer dans le dialogue national parrainé par le quartet d’organisations nationale (UGTT, Utica, Ordre des avocats et LTDH), c’est pour plusieurs raisons, estime le journaliste et analyste politique, qui fut, dans les années 1970-1980, l’un des membres fondateurs du mouvement islamiste tunisien. «Ennahdha cherche à sortir gagnante au moins avec la finalisation de la constitution. C’est pour dire que lors de son règne, il y a eu quand-même quelque chose de positif. Ennahdha souhaite avoir aussi des garanties que les dossiers lourds de certains de ses membres ne soient pas ouverts, à l’instar de ce qui se passe actuellement en Egypte», a expliqué Slaheddine Jourchi, ajoutant qu’Ettakatol et le Congrès pour la république (CpR), alliés d’Ennahdha dans la coalition, ont perdu beaucoup de terrain et nombre de leurs électeurs, déçus, se sont déjà tournés vers d’autres partis. Les sondages sont les meilleures preuves de cette perte de popularité. Z. A. Illustration: Slaheddine Jourchi. |