Les Ligues de protection de la révolution (LPR) appellent Moncef Marzouk à interdire toute activité syndicale au sein du corps de la sûreté et vont même jusqu’à lui demander, au nom du peuple, de «tuer ses membres par balle» (sic!).
Cet appel à la haine et au meurtre est loin d’être surprenant, puisqu’il émane de milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha, qui ont déjà sévi contre les partis de l’opposition.
Cet «appel à tuer», adressé à leur meilleur ennemi, le président de la république provisoire, Moncef Marzouki, est motivé par le fait que des membres des syndicats des forces de sûreté ont crié «Dégage» au passage des trois présidents provisoires (Moncef Marzouki, Mustapha Ben jaâfar et Ali larayedh), vendredi, lors des obsèques officielles des 2 agents de la garde nationale, assassinés jeudi dernier par des terroristes islamistes, au cours de confrontations à Dour Ismaïl, près de Goubellat, gouvernorat de Béja (nord-ouest).
Les LPR, qui s’expriment sur leur page Facebook, préviennent, par ailleurs, le gouvernement provisoire, de la montée de la violence des membres des syndicats de la sureté (sic !).
«Aujourd’hui, on vous a lancé des ‘‘Dégage’’, si vous-vous laissez faire et si vous ne prenez pas les mesures nécessaires, on vous lancerait des balles pour vous tuer. Les syndicats mijotent un coup d’Etat avec l’opposition, ils sont capables de tout», lit-on notamment.
Il est à rappeler que la veille, les LPR, dans une sorte de schizophrénie, menaçaient le gouvernement provisoire d’une guerre «contre un Etat incapable»… Et ce, suite à l’arrestation de certains de leurs membres accusés de violences.
Y. N. M.