La plupart des figures du Front populaire (FP) appellent à manifester, le mercredi 23 octobre, pour demander au gouvernement provisoire, conduit par le parti islamiste Ennahdha, de partir.
Ahmed Sedik explique, de son côté, qu’Ennahdha a «épuisé toutes ses cartouches» et qu’il doit céder le pouvoir. Dans une vidéo mise en ligne sur Facebook, Ahmed Seddik, leader du FP et secrétaire général du parti Ettaliâa (nationaliste arabe), a rappelé que la Tunisie s’apprête à entamer la deuxième année d’illégitimité du parti Ennahdha, au pouvoir depuis le 23 octobre 2011. Le secrétaire général du parti Ettaliâa fait un bilan négatif des deux années écoulées: «Assassinats politique, crise économique, cherté de la vie, insécurité, climat politique tendu, montée du terrorisme...». M. Seddik estime que toutes ces raisons sont suffisantes pour que le gouvernement d’Ennahdha quitte le pouvoir et le cède à des compétences nationales indépendantes. Il appelle donc le peuple à manifester massivement et pacifiquement «pour que la Tunisie voie enfin la lumière au bout de ce long tunnel, qu’elle traverse péniblement depuis deux années». La veuve de Mohamed Brahmi, député de l’opposition et ex-dirigeant du Front populaire, assassiné le 25 juillet par des extrémistes religieux, a également posté une vidéo sur Facebook, où elle appelle à manifester, mercredi prochain. Elle invite les citoyens à être unis, forts et solidaires pour destituer «le gouvernement du terrorisme» et les prévient: «Si vous ne vous indignez pas maintenant, si vous ne manifestez pas, on vivra à nouveau des 6 février (date de l’assassinat de l’autre dirigeant du Front populaire Chokri Belaïd, NDLR) et des 25 juillet, et ce dans toutes les régions, tous les quartiers, toutes les maisons». La marche, pacifique et civile, aura lieu mercredi prochain (23 octobre) à partir de midi à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis. Y. N. M. |