Selon le porte-parole de la présidence de la république Adnene Manser, qui parlait lundi aux médias, les agents des forces de l’ordre qui ont crié «Dégage» aux trois symboles de l’Etat, vendredi, à la caserne de Laouina, lors des obsèques officielles des deux agents de la garde nationale tués la veille par des terroristes, près de Goubellat, répondront de leurs actes devant la justice.

Selon M. Mansar, ce qui s’est passé à la caserne de Laouina, est intolérable, car il porte atteinte au prestige des 3 présidents – Moncef Marzouki, président provisoire de la république, Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et Ali Larayedh, chef du gouvernement provisoire – et constitue un acte de rébellion. Par conséquent, ses auteurs «répondront de leurs actes devant la justice militaire, car il s’agit de la sécurité interne du pays et c’est quelque chose avec laquelle on ne badine pas», a-t-il expliqué.

Pourquoi la présidence de la république a-t-elle alors démenti la chaîne Al Moutawasset TV quand celle-ci lui avait attribué, la veille, l’intention de prendre des mesures contre les auteurs de l’incident de Laouina?

La présidence de la république a dû recevoir, entretemps, des instructions de la hiérarchie lui ordonnant de cadrer ses positions sur celle d'Ennahdha. Et le Palais de Carthage, on le sait, a l'habitude de s'exécuter au quart de tour aux injonctions de Montplaiir.    

Z. A.