meriem debi 10 28A la demande d’Imed Daïmi, secrétaire général du Congrès pour la république (CpR), le ministre de l’Intérieur a ordonné la libération de Meriem Debi, porte-parole de l’organisation Sawaêd (littéralement : bras), proche d’Ennahdha.

Meriem Debi avait été arrêtée, aujourd’hui, après avoir insulté les forces de l’ordre. Mais, comme on le sait, le très indépendant M. Ben Jeddou ne peut rien refuser aux Nahdhaouis, y compris ceux qui, comme M. Daïmi, secrétaire général d’un CpR moribond, se sont infiltrés dans d’autres partis pour les ramener dans le giron du parti islamiste au pouvoir.

Meriem Dabi était aujourd’hui parmi les citoyens rassemblés en solidarité avec les forces de l’ordre à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis. Mais pour une autre mission. Elle était venue, selon des témoins, pour semer la zizanie et insulter les agents de la sûreté, notamment leurs collègues tués par les groupes terroristes, en les qualifiant de «kleb» (chiens).

Elle brandissait une pancarte où il était écrit: «Où sont passés les snipers», par allusion aux agents qui ont tiré sur les manifestants pendant la révolution de décembre 2010-janvier 2011.

Priée de poursuivre son chemin et de ne pas se mêler aux manifestants venus soutenir les forces de l’ordre, elle a tenu bon et haussé le ton en proférant des insultes et quelques noms d’oiseaux. Ce qui a obligé les agents de l’ordre de la conduire au poste de police.

Imed Daïmi, invité sur Shems FM, a lancé un appel à Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur, pour qu’il libère immédiatement Meriem Debi et sans condition aucune. «On ne peut admettre l’arrestation d’une militante», s'est-il insurgé.

M. Ben Jeddou s’est, pour ainsi dire, exécuté au quart de tour. Ce n’était pas un artiste, un rappeur ou un journaliste qui était arrêté, mais une militante d’Ennahdha. Ce qui change tout...

L’organisation Swaêd est une filiale des Ligues de la protection de la révolution (LPR), les milices violentes au service d’Ennahdha. Elle a été créée l’été dernier par les partisanes d’Ennahdha et du CpR pour contrer le rassemblement des Hrayer Tounes, les militantes féministes proches l’opposition.

La démocratie des officines, des milices et des manipulations de l’opinion est en marche sous le règne des Nahdahouis et Cpristes.

Z. A.