Jacob Walls, ambassadeur des Etats Unis en Tunisie, a rencontré lundi après-midi Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, et Beji Caîd Essebsi, leader de Nida Tounes et principale figure de l’opposition.
La rencontre aujourd’hui de l’ambassadeur américain avec Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi, chacun au siège de son parti, a porté sur l’avancement du dialogue national et la situation dans le pays, notamment la situation sécuritaire et lutte contre le terrorisme. Aux deux parties, l’ambassadeur a réitéré le soutien de son pays au peuple tunisien pour qu’il puisse réussir cette période de transition démocratique, très difficile sur tous les plans. Les Américains s'intéressent (ou s'inquiètent de) à l'évolution de la situation en Tunisie pour plusieurs raisons. D'abord, s'ils ont été surpris par la révolution tunisienne, ils souhaitent la voir aboutir à une véritable transition démocratique pour servir de modèle pour toute la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). La montée de la violence politique et du terrorisme, conjuguée à la forte polarité idéologique entre islamistes et laïques, au retard enregistré dans la rédaction de la constitution et à l'exacerbation de la crise économique et sociale, risquent d'hypothéquer cette transition et de mettre l'unité du pays et sa stabilité en danger. Les Américains, qui ne souhaitent pas un "remake" du scénario égyptien en Tunisie, voudraient voir le "dialogue national", inauguré le weekend dernier, remettre le train de la transition sur les rails d'une démocratie consensuelle.
Z. A. |