Ahmed Mestiri (88 ans) n’a pas été éliminé de la course vers la Kasbah, comme l’ont relayé certains médias, dont Kapitalis. En réalité, il a accepté volontiers de conduire le gouvernement qui succèdera à celui de Ali Lârayedh.
Après sa rencontre aujourd’hui avec Houcine Abbassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), Ahmed Mestiri, ancien ministre de Bourguiba, passé dans la dissidence sous Bourguiba comme sous Ben Ali, et fondateur du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), a déclaré qu’il est prêt pour le poste de chef du gouvernement et pour jouer un rôle dans la transition démocratique de son pays. M. Mestiri a eu notamment un entretien au téléphone avec le leader d’Al-Jomhouri, Ahmed Néjib Chebbi, qui est par ailleurs son parent par alliance, et lui a confié son souhait d’être candidat à la présidence d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes. Il ajouté que ce gouvernement n'aura pas plus de prérogatives que celui de Béji Caïd Essebsi, qui a peu près son âge et a conduit le gouvernement entre mars et décembre 2011. Contrairement à Ahmed Mestiri, Mansour Moalla (83 ans), plusieurs fois ministre sous Bourguiba et homme de poids dans le monde des finances, a préféré céder la place aux plus jeunes que lui et ne pas les concurrencer dans la course au poste de chef du gouvernement du salut national. Selon certains analystes, Ennahdha, dans sa volonté d’écarter Mustapha Kamel Nabli, faisant une sorte d’unanimité autour de sa personne, manoeuvre en coulisse pour que Ahmed Mestiri, personnalité de grande envergure politique mais quelque peu has been, succède à Ali Larayedh.
Z. A.
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