Selon ‘‘Maghreb Confidentiel’’, le cheikh pense sérieusement à briguer la présidence de l'Union internationale des savants musulmans (UISM), dont le siège se trouve au Qatar, l’émirat gazier où le chef islamiste a déjà tissé son réseau.

Rached Ghannouchi, qui est l’un des 4 secrétaires généraux adjoints de cette organisation fondée en 1994 et dirigée depuis par le prédicateur égyptien Youssef Al-Qaradaoui (87 ans), leader spirituel des Frères musulmans, est bien placé pour la succession de l’Egyptien.

Toujours selon ‘‘Maghreb Confidentiel’’, Rached Ghannouchi, qui est également vice-président de l’Organisation mondiale des Frères musulmans, a de bonnes raisons de briguer la tête de celle-ci depuis l'arrestation de son président, l’Egyptien Mohamed Badie, le 20 août, par l'armée égyptienne, d’autant que le Palestinien Khaled Meshaal a retiré sa candidature.

«Cependant, Rached Ghannouchi, qui mûrit son projet depuis des mois, n'a pas l'intention de précipiter le calendrier. Pas question de s'éclipser avant la tenue d'élections générales en Tunisie, dont les modalités et la date sont l'objet d'âpres négociations avec l'opposition. Il n'envisage pas non plus d'écourter son mandat à la tête du parti, qui court jusqu'à août 2014», note ‘‘Maghreb Confidentiel’’... le temps de mettre de l’ordre au sein d’Ennahdha et d’assurer une relève sans gros dégâts.

I. B.