mohamed ennaceur ahmed mestiri 11 3Le nom du prochain chef du gouvernement n’a pu être connu samedi soir, comme convenu initialement. Il sera annoncé dans 36 heures, nouveau délai que se sont accordé les protagonistes politiques, sinon le dialogue national sera déclaré mort-né.

Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), qui parraine le dialogue national avec trois autres organisations (Utica, Ordre des avocats et LTDH), a annoncé, dans la nuit du samedi à dimanche, que les discussions entre les partis n’ont pas pu trancher entre Ahmed Mestiri (88 ans), candidat appuyé par Ennahdha et Ettakatol, et Mohamed Ennaceur (79 ans), candidat de la majorité des autres partis, et qui sont tous d’eux d’anciens ministres de Bourguiba.

M. Abassi n’a pas caché sa déception et dû donner une dernière chance aux protagonistes pour trouver un compromis dans un délai de 36 heures. Ennahdha demande aussi à ce qu’on ne touche pas à certains portefeuilles, comme ceux de l’Intérieur et de la Justice. Une chose que la majorité des participants au dialogue excluent totalement, car ces deux départements sont les deux principaux instruments de l’imposition de la dictature nahdhaouie en gestation.

Selon Hamma Hammami, leader du Front populaire, Ennahdha cherche ainsi à quitter le gouvernement par la porte pour y revenir par la fenêtre.

Le parti islamiste cherche visiblement à pourrir les négociations et à faire capoter le dialogue national, afin de garder le pouvoir qu’il a confisqué le 23 octobre 2012, date de la fin du mandat électoral de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et du gouvernement qui en est issu.

Z. A.