L’état d’urgence sur tout le territoire tunisien, décrété par l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, quelques heures avant sa fuite, est reconduit par son successeur, Moncef Marzouki, jusqu’à fin juin 2014.
La présidence provisoire de la république a publié, dimanche, un communiqué où elle annonce la prolongation de l’état d’urgence de 8 mois. C’est la première fois que Moncef Marzouki décide de prolonger l’état d’urgence pour une durée de 8 mois. Les fois précédentes, c’était pour des tranches de 3 mois ou 6 mois. Est-ce à dire qu’il s’attend, cette fois, à une détérioration de la situation sécuritaire dans le pays? Tout cela est peu rassurant... La montée du terrorisme, unique réalisation du pouvoir issu des élections du 23 octobre 2011, est un prétexte commode pour une telle décision. De là à penser que le terrorisme est un allié objectif du pouvoir de la Troïka, la coalition gouvernementale à laquelle appartient M. Marzouki, il y a un pas que de nombreux analystes franchissement désormais volontiers. Souvenons-nous, le dictateur Ben Ali, au lendemain de sa prise du pouvoir en novembre 1987, s’était bien gardé, lui, de proclamer l’état d’urgence. Honni soit qui mal y pense... Z. A. |