manif laouina 10 22Le mot «Dégage» lancé à la caserne de Laouina, le jour des obsèques officielles des deux agents de la garde nationale tués par des terroristes à Goubellat, n’était pas adressé à Moncef Marzouki. C’est lui qui l’affirme, et c'est un mensonge.

Dans un entretien au journal qatari ‘‘Al Watan’’, publié dimanche, le président provisoire de la république s’est dit convaincu que le célèbre slogan de la révolution, scandé par les agents de l’ordre venus aux obsèques de leurs collègues, ne lui était pas adressé, mais concernait... le directeur de la garde nationale. «Il s’agit d’agents qui ont échappé au contrôle de leur supérieur, et je n’étais pas la cible», a-t-il déclaré, sans ciller.

Cette manière de mentir effrontément, alors que des vidéos ayant circulé sur le web montraient exactement le contraire, est indigne d’un président de la république, fut-il provisoire.

Non, M. Marzouki, le «Dégage» vous était bien adressé, ainsi qu’au chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh et au président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaâfar. Et ce «Dégage», vous a été adressé plus d’une fois, lorsque vous vous déplaciez hors du Palais de Carthage. D’ailleurs, pour éviter de l’entendre, vous n’effectuez plus de visites à l’intérieur du pays, sauf dans... les casernes.

Z. A.

Illustration: les agents de l'ordre criant "Dégage" à Marzouki, Larayedh et Ben Jaâfar.