kamel eltaief samir ben amor 11 4Samir Ben Amor, député du Congrès pour la république (CpR), est très frustré: il aurait souhaité voir l’homme d’affaires Kamel Eltaief menotté et conduit en prison après son audition, aujourd’hui, par le juge.

Kamel Eltaief, accusé de complot contre la sûreté de l’Etat (pas moins!?), dans une affaire cousue de fil blanc, et très mal cousue de surcroît, a été libéré, son affaire reportée à une date non encore fixée et le dossier confié à un autre juge d’instruction, celui qui en avait la charge ayant commis de graves erreurs de procédure.

Tout cela, bien sûr, a énervé Samir Ben Amor, avocat de son état, qui s’est déchainé sur sa page Facebook officielle sur l’homme d’affaires. Il déplore que Kamel Eltaief n’ait pas été menotté et conduit en prison. Quitte à l’incarcérer, non pour l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, «montée» de toutes pièces par Cherif Jebali, un avocat radié du barreau, mais pour les «crimes» qu’il aurait commis du temps de Ben Ali.

En mauvais avocat jouant les mauvais procureurs, M. Ben Amor ne donne aucune précision sur la nature de ces soi-disant «crimes».

Pire encore, le député s’en prend à la justice, en déclarant que la Tunisie est aujourd’hui le théâtre d’«un nouveau scandale d’Etat».

A ses yeux, la justice n’a pas fait preuve de neutralité parce qu’elle n’a pas inculpé Kamel Eltaïef de complot contre la sûreté de l’Etat.

Elle aurait dû le faire ne fut-ce que pour faire plaisir à M. Ben Amor et à tous ceux qui, comme lui, continuent de crier au loup sans être capable d’en indiquer la trace ou la couleur.

Le ridicule n’a jamais tué. Pour preuve: Samir Ben Amor vit toujours.

Z. A.