Le président provisoire de la république Moncef Marzouki effectue une visite à Paris le 5 et le 6 novembre, pour participer au Forum des dirigeants à l’occasion de la 37e session de la conférence générale de l’Unesco.

Au moment où, une grande partie de l’opinion et des observateurs à l’étranger, non contents de se montrer complaisants à son égard, continuent de feindre d’ignorer la réalité de son repositionnement au cœur de la mouvance de l’islam politique, le mythomane Marzouki, président illégitime, toujours drapé d’habits usés jusqu’à la corde d’ex-«défenseur des droits de l’homme», continue de tromper impunément son monde, mais pour combien de temps encore?

Depuis la fin de son mandat à la tête de l’Etat le 23 octobre 2012, les Tunisiens et les Tunisiennes, las de ses turpitudes et ses frasques, n’ont cessé de rappeler le tort qu’il a causé aux libertés et les graves atteintes aux intérêts de la Tunisie.

Loin d’être un président proche des inquiétudes des Tunisiens quant à leur avenir et les dangers qui guettent leur pays, Marzouki a toujours préféré être du côté de la curie islamo-salafiste pour défendre le modèle de société hors du temps, que les barbus veulent imposer dans la région.

Isolée au palais de Carthage, et entouré d’une clique de militants du Congrès pour la république (CpR), parti sectaire, aux relents fascisants, Marzouki est devenu persona non grata dans son propre pays. En effet, il n’est pas une seule occasion, où il n’a été ou caillassé ou poussé à la sortie aux cris de «Dégage».

Alors que notre pays traverse une période cruciale de son histoire, Marzouki reste aux abonnés absents, ni le dialogue national, ni la solution pour la sortie de la crise, ni la vague de terreur qui frappe le pays ne semble le préoccuper outre mesure. Seul l’inquiéte le sort de Mohamed Morsi.

Marzouki ne représente plus rien. Encombrant, il est devenu un obstacle.

Pour cela nous lançons un appel pressant, à tous ceux et à toutes celles qui veulent que notre pays sorte du cauchemar islamiste, afin d’exiger sa destitution, en voici les raisons:

• Il est le président le plus mal élu de toute l’histoire. Avec seulement 7.000 voix, élu par rachat, il a été propulsé par la Constituante dominée par les Frères musulmans d’Ennahdha au poste de président.

• Comme la Troïka dont il est l’allié, il a participé au partage du butin de l’Etat Tunisien, en nommant la quasi-totalité des militants de son parti dans l’appareil de l’Etat, au palais présidentiel et à la tête des représentations diplomatiques à l’étranger.

• Il accueille régulièrement et cyniquement au palais de la république, prédicateurs, prosélytes, télécoranistes, salafistes, membres des ligues fascistes, islamistes, jihadistes.

• Il a limogé le mufti de la république pour le punir d’avoir dénoncé le «jihad al-nikah» (prostitution sacrée au nom de la guerre sainte, NDLR) et les filières d’acheminement des jihadistes en Syrie, et nommé à sa place un mufti wahhabite, cleptomane et ancien cadre du parti RCD dissous.

• Il défend avec acharnement les ligues fascistes appelées «Ligues de protection de la révolution» (LPR, milices proches d’Ennahdha et du CpR).

• Il a refusé d’accorder la grâce au caricaturiste Jaber Mejri, condamné pour blasphème, à 7 ans et demi de prison.

• Il n’est jamais intervenu en faveur de l’élargissement d’un quelconque journaliste, créateur, ou artiste emprisonné à cause de ses opinions. En revanche, certains crimes crapuleux et attaques terroristes ont été commis par des individus ayant bénéficié de la grâce présidentielle.

Illustration: Marzouki deçoit au palais de la république les prédicateurs wahhabites extrémistes adeptes du jihad et les milices violentes au service d'Ennahdha.

* La manifestation est prévue en face du siège de l’Unesco, angle Av. Suffren / Av. de Ségur. Métro Ségur.