Une rencontre a eu lieu mercredi matin entre Ahmed Nejib Chebbi, leader d’Al Jomhouri, et Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, pour discuter des moyens de reprendre le dialogue national, suspendu depuis lundi.
Selon la page Facebook officielle de Rached Ghannouchi, la rencontre a porté sur l’interruption du dialogue national, faute de résultats, et sur «le refus catégorique opposé par le Front populaire à la candidature de Ahmed Mestiri au poste de chef du gouvernement» (sic !). La candidature de M. Mestiri, rappelons-le, n’a pas été rejetée par le Front populaire seulement, comme le soulignent souvent les dirigeants islamistes, mais par la majorité des partis de l’opposition, notamment ceux réunis au sein du Front du salut national (FSN), à la notable exception d’Al-Jomhouri, dont les leaders continuent de proposer la candidature de Mustapha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunis (BCT), sans toutefois s’opposer à celle M. Mestiri. Ce dernier, ancien ministre (Economie et Finances, Justice, Intérieur, Défense) sous Bourguiba, est un grand militant pour le pluralisme et la démocratie. L’opposition estime cependant que son âge (88 ans) ne lui permet pas d’assumer les charges de la fonction de chef de gouvernement, qui plus est, en une conjoncture très difficile. Z. A. Illustration: photo d'archives. |