Un poste d’ambassadeur à Washington est certes le couronnement d’une carrière pour tout diplomate tunisien, mais est-ce une raison pour n’envoyer aux Etats-Unis que des ambassadeurs près de la retraite?
Quand Mohamed Salah Tekaya, nommé peu de temps avant la chute de Ben Ali, a quitté Washington en juillet 2012, le poste d’ambassadeur de Tunisie est resté vacant pendant 6 mois. Son successeur, Mokhtar Chaouachi, a pris sa retraite en juin dernier, après seulement quelques mois. C’est un autre diplomate de carrière, Mohamed Ezzine Chelaifa, qui est pressenti pour lui succéder. Or, ce dernier, chef de la représentation diplomatique tunisienne à Madrid depuis janvier 2012, est... à 18 mois de la retraite. Autrement dit, dès qu’il prendrait son poste, il faudrait donc déjà penser à son successeur.
Résidence de l'ambassadeur de Tunisie à Washington. Cette valse des ambassadeurs tunisiens à Washington n’est pas, on l’imagine, du goût du Département d’Etat américain. En Tunisie, on le sait, tout est provisoire, du président de la république au chef du gouvernement, mais il ne faut tout de même pas exagérer... I. B. Illustration: bâtiment de l'ambassade de Tunisie à Washington. |