Les magistrats suspendent leur travail, ce jeudi, de 9 à 11 heures, dans tous les tribunaux de Tunisie, pour défendre l’indépendance de la justice. Et s’opposer à la volonté de mainmise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire.
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Pour l’Association des magistrats tunisiens (AMT), cette action s’inscrit dans le cadre du soutien à l’Instance provisoire de l'ordre judiciaire (IPOJ), créée il y a quelques mois et qui est censée gérer les affaires internes du corps de la magistrature, garantir son indépendance et le mettre à l’abri des pressions du gouvernement. Un rassemblement de protestation est donc observé depuis 9 heures par les magistrats devant la Cour de cassation, à Tunis. Le bureau exécutif de l’AMT a appelé à un autre rassemblement pour le samedi 16 novembre, à 10 heures, devant le siège du gouvernement, à la Kasbah, pour dénoncer l’ingérence des responsables politiques dans les affaires de la justice par le biais des nominations décidées unilatéralement par le gouvernement dans le corps des magistrats. Jeudi dernier, les magistrats avaient observé une grève générale pour protester contre les dernières nominations dans le corps de la magistrature et réclamer des garanties pour l’indépendance de la justice. Insensible à leurs réclamations, le ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou a maintenu ses décisions et il les a même maintenues et proféré des menaces en direction des magistrats dans des déclarations aux médias. Pire encore : le chef du gouvernement a choisi le jour même de la grève des magistrats, soit le 7 novembre, pour signer la décision relative aux nominations contestées dans un geste dont la portée provocatrice est évidente. Y. N. M. Article lié : Tunisie : Les magistrats en grève jeudi pour protester contre les nominations abusives
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