Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, se réveille sur la dure réalité: «Ennahdha a su mystifier l’opposition à chaque fois que celle-ci demandait la démission du gouvernement pour préserver l’intérêt du pays.»
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M. Hammami, qui parlait au cours d’une conférence de presse, jeudi, à Tunis, a déclaré, dans un moment de lucidité retrouvée: «Ce qu’Ennahdha a fait à l’opposition, même l’ex-président Ben Ali n’a pas osé le faire», ajoutant que «le Front populaire ne gardera pas le silence face aux putschs conduits par Ennahdha au sein de l’Assemblée nationale constituante et du dialogue national», du reste suspendu depuis le 4 novembre. M. Hammami, qui a été, faut-il le rappeler, l’une des personnalités à l’origine de l’idée même de l’élection d’une Assemblée constituante, devrait un jour s’en excuser auprès des Tunisiens et avouer son erreur d’appréciation. Les misères infligées par Ennahdha à l’opposition et au peuple tunisien, M. Hammami et ses camarades n’en sont-ils pas, en partie, responsables. I. B. |
