rached ghannouchi 9 23«Pas de démission du gouvernement avant l’achèvement de la rédaction de la constitution et la formation de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie)», a déclaré hier à Alger Rached Ghannouchi.

Le chef du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir), qui faisait cette déclaration en marge de 5e congrès du parti islamiste algérien Ennahdha, a appelé également ses concitoyens à «éviter de s’entretuer afin que la transition se fasse dans le calme».

M. Ghannouchi, dont le parti a tout fait pour faire capoter tout accord sur le nom du prochain chef du gouvernement et qui s’accroche au pouvoir avec une rare soif de privilèges et de prébendes, a expliqué que le gouvernement dirigé par le Nahdhaoui Ali Larayedh «ne démissionnera qu’après que les partis de l’opposition aient respecté l’intégralité de la feuille de route proposée par le Quartet parrainant la dialogue national.»

Quant on sait qu’Ennahdha domine l’Assemblée constituante, censée achever la constituante, et qu’il empêche toute avancée au sein du dialogue national, on comprend le message que M. Ghannouchi a voulu envoyer à l’opposition et, à travers elle, à tous les Tunisiens, et qui peut être résumé ainsi : «Larayedh et son gouvernement ne partiront que lorsqu’Ennahdha le voudra».

Z. A.