Depuis qu’il «occupe» (et le mot est adéquat) le Palais de Carthage, le président provisoire de la république voit des putschistes partout. Dire qu’il est atteint de la paranoïa des dictateurs en herbe est un euphémisme.
Moncef Marzouki a révélé, dans une interview accordée à l’agence de presse turque "Anatolie" (AA), qu’une tentative de coup d’État a été déjouée cet été et qu’il y avait même des projets d’occuper l’Assemblée nationale constituante (ANC) et d’autres institutions de souveraineté, ajoutant que des «parties» – sans les nommer – ont tenté de le déloger du Palais de Carthage par des moyens non démocratiques. On peut penser, que la nuit est très longue au Palais de Carthage, et que, dans sa solitude, M. Marzouki ne peut pas éviter de penser à ses deux prédécesseurs dans cet endroit lugubre, Bourguiba et Ben Ali, qui en ont été chassés avec des coups de pied aux fesses. Aussi la question, qui le taraude et lui cause des insomnies, c'est de savoir comment et quand sera-t-il éjecté à son tour. Pris dans son délire paranoïaque et tenaillé par un grave sentiment de persécution, M. Marzouki a aussi accusé «une force arabe», sans bien sûr la nommer, de chercher à faire avorter le «printemps arabe», dont il pense être, on l’a compris, l’incarnation. M. Marzouki en est d’ailleurs convaincu : derrière le terrorisme qui sévit en Tunisie et dans toute la région, se cache, non pas des organisations terroristes comme Ansar Charia ou Al-Qaïda au Maghreb islamique, mais, très vaguement, une... «contre-révolution». Fomentée par qui? Mystère et boule de gomme! M. Marzouki, psychiatre de son état, ne peut pas diagnostiquer sa propre pathologie mentale, dont son comportement et ses déclarations trahissent des signes évidents. Aussi, les Tunisiens devraient-ils exiger, d’urgence, un examen médical de celui qui préside leur Etat. Car l’homme commence à présenter de graves symptôme et sa place n’est plus à Carthage, mais à... Encore heureux que la Tunisie n’a pas la bombe atomique. On a des frissons à la seule pensée de ce que ferait M. Marzouki... pour exterminer les ennemis de la révolution. I. B. |